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Depuis plus de 40 ans, les paramédics dans plusieurs régions du Québec travaillent sur des horaires de faction, ou 7/14 comme on le dit dans le milieu. Depuis environ 40 ans, les paramédics répètent que ce type d’horaire présente des risques pour la population et réclament son abolition. Cet horaire, instauré en 1989 comme prototype qui ne devait pas être permanent, fait en sorte que les paramédics travaillent sur appel, 24h sur 24 durant 7 jours.
Évidemment, cette situation occasionne des délais supplémentaires importants entre le moment où l’appel est affecté aux paramédics et celui où ils se mettent en direction de la personne en détresse. Ce délai supplémentaire représente en moyenne 10 minutes de perdues, comparativement à un horaire régulier à l’heure où les paramédics sont prêts à partir dès que l’appel leur est acheminé. Cela fait une différence importante sur la capacité d’un paramédic à sauver des vies, LA raison pour laquelle nous avons choisi cette profession. Les paramédics du Québec sont compétents et professionnels, mais il faut les aider à mieux exercer leur profession en réduisant ces délais.
Si les derniers mois nous ont appris quelque chose, c’est bien qu’il ne faut surtout pas attendre avant de régler un problème dans ce système de santé. C’est vrai pour les CHSLD et les hôpitaux, mais c’est aussi vrai pour les services préhospitaliers.
Vous n’êtes surement pas sans savoir que la zone de St-Donat est frappée de plein fouet par plusieurs bris de service (plus d’une vingtaine depuis janvier 2021) tous engendrés en raison des débordements de l’horaire de faction et du manque criant de personnel. L’horaire de faction qui prévaut dans ce territoire est depuis longtemps désuet comme partout ailleurs où il est présent. Les paramédics ne sont pas intéressés à travailler sur ce type d’horaire archaïque qui les force à être en service 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. De plus, le fait que les zones avoisinantes offrent des horaires à l’heure accentue l’exode de la maind’œuvre paramédicale vers celle-ci, laissant St-Donat en manque de personnel. […]