Chers membres,
Voici les derniers développements sur la négociation pour le renouvellement de la convention collective.
Nous avons eu dans la dernière semaine des rencontres tant avec la Coalition et la CSAQ. D’ailleurs, nous venons de terminer une rencontre avec la CSAQ et nous en aurons une autre aujourd’hui, vendredi le 22 décembre. Nous ne pouvons pas dire que nous avons avancé sur le volet monétaire. La raison est fort simple. Les associations patronales nous offrent tout simplement les augmentations salariales accordées à Urgences Santé ni plus ni moins. Il n’y a aucune négociation possible et nos demandes sont complètement ignorées et mises de côté. On nous explique que c’est l’entente qu’ils ont avec le gouvernement et qu’ils ne peuvent nous accorder plus.
Nous avons entendu votre mécontentement lors de notre dernière assemblée générale à l’égard des propositions patronales et nous avons la ferme intention de respecter ce mandat. Nous félicitons les associations syndicales qui ont obtenu une entente et nous n’y apportons aucun jugement. Nous savons par contre que cette entente n’est pas satisfaisante pour nos membres.
Qui dit vrai entre les associations patronales et le gouvernement? Est-ce vraiment nécessaire de le savoir? Ce que nous savons, par contre, c’est que nos membres ne recoivent pas d’écoute de la part du gouvernement.
Les bonifications salariales offertes ne sont pas suffisantes pour conclure une entente collective. Ça fait trop longtemps que les irritants de nos membres sont ignorés dans le cadre de ce renouvellement. Quand le gouvernement était à table de négociation, on nous disait qu’il fallait accepter les conditions du réseau et qu’il ne pouvait nous accorder plus. Maintenant le gouvernement n’est pas à la table de négociation car il n’est pas notre employeur. Dans les faits ça n’a rien changé, les employeurs nous disent que leur contrat de service ne permet pas d’offrir plus que le réseau. C’est le jour de la marmotte! Pire ils nous présentent des coupures, par exemple une seule journée de formation payée par année!
Si le gouvernement ne veux pas nous écouter, peut-être que quelqu’un lira ce message et le fera.
Voici les demandes principales de nos membres :
Une prolongation de la période de repas. Cette demande n’occasionne aucun déboursé additionnel pour les employeurs, nous sommes déjà rémunérés pendant la période de repas. Le temps alloué est nettement insuffisant, surtout pour le travail que nous exécutons. Mais disons-le clairement, pourquoi les employeurs (ou le gouvernement) ne veulent pas nous accorder une plus longue période de repas? Parce que ceci augmenterait la période de temps susceptible qu’on soit dérangé et les obligerait à débourser pour notre repas le per diem prévu à la convention.
Per diem qui d’ailleurs n’a pas été majoré depuis plusieurs décennies. On ne sait pas si quelqu’un au gouvernement est au courant, mais le coût de la vie a augmenté considérablement pendant ce temps. Et pour ajouter l’insulte à l’injure, on nous refuse d’actualiser les montants des per diem. On préfère continuer à nous demander des pièces justificatives et voir si la nourriture consommée constitue bel et bien un repas convenable. On appelle ça de l’économie de bout de chandelle au détriment des relations de travail.
Si les employeurs ne veulent pas prendre le risque de nous déranger pendant la période de repas pour ne pas débourser le per diem, et bien qu’ils gèrent nos périodes de repas. Ils ont de l’expérience dans ce domaine, ils gèrent depuis des années les horaires de faction pour éviter de payer des débordements !!
Les membres demandent une révision de l’octroi des primes de quart. N’oublions pas que ce sont les employeurs qui confectionnent les horaires. Or, il faut réviser l’application des primes de quart en identifiant les heures donnant droit aux primes. Peu importe l’horaire de la personne, si elle travaille à telle heure elle reçoit une prime pour cette heure.
Les vacances, que dire des vacances? Il faut attendre 25 ans pour avoir la 5e semaine de vacances. Sur une carrière de 30 ans, une personne salariée obtient en moyenne 4,2 semaines de vacances par année. Sans modifier cette moyenne, nous demandons d’obtenir la 5e semaine après 15 ans de service. Une demande qui a un impact qu’une seule fois. Sur une carrière, ça demeure toujours 4,2 semaines de vacances par année.
Et pour les augmentations salariales, nous avons dit à maintes reprises, nous n’accepterons aucun gel salarial! On ne sait pas dans quelle langue il faudra le dire : NON. Imaginez, sans demander plus d’augmentation, on nous refuse même de répartir les augmentations différemment. Apparemment, le gouvernement n’autorise pas les employeurs à être créatifs! Incroyable! Et vous dites que c’est de la négociation?
Nous sommes d’avis que nos demandes ne sont pas déraisonnables et qu’elles sont une bonne base de négociation, mais le gouvernement ne veut pas négocier, il préfère imposer sa vision comme le ministre Barrette est connu pour le faire. Peut-être que le Premier ministre devrait s’inspirer de la décision qu’il a prise dans le dossier de la négociation des médecins spécialistes pour faire avancer les choses.
Est-ce que quelqu’un est là? N’oubliez pas que le régime de retraite est conditionnel à une entente sur la convention collective. Nous sommes très loin d’une entente. Nous invitons tous les paramédics du Québec à faire entendre leur voix peu importe votre allégeance syndicale. Assez c’est assez! Le ministre Barrette a clamé haut et fort que les employeurs avaient tout ce qui est nécessaire pour régler les conventions collectives, force est d’admettre que ce n’est pas le cas, car ils nous présentent les mêmes offres qu’avant le décret sur leur entente de service. Nous vous épargnons le détail de ces propositions. On se limite à vous dire que le statut quo, de façon globale, est plus intéressant que les offres de renouvellement qui sont sur la table.
Nous en sommes à la pause des fêtes, que toutes et tous prennent le temps de festoyer avec leur famille et amis, car au retour de ce congé des fêtes nous devrons faire entendre raison à ce gouvernement dictateur et sans vergogne.
À la FPHQ, NOUS NE PLIERONS PAS!
Votre comité de négo