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L’horaire de faction est, avec l’horaire à l’heure, un des deux types d’horaires conventionnés pouvant être appliqué dans le milieu préhospitalier. Cet horaire s’exprime obligatoirement de la façon suivante: une période de travail en disponibilité de 168 heures consécutives et une période de récupération de 168 heures consécutives.
Cet horaire de travail impose aux paramédics d’intervenir pour tout appel qui leur est destiné à l’intérieur de la période de travail de 168 heures, peu importe le moment de la journée. De plus, en raison de la particularité du milieu, il est habituellement impossible de planifier le moment où les travailleurs devront effectuer un transport.
Ce faisant, l’horaire de faction existant implique, par sa nature même, la présence des critères de risques élevés suivants :
De plus, lors de la conduite du véhicule, les paramédics peuvent être appelés à se déplacer en urgence, à des vitesses plus élevées que normalement permises, ce qui diminue par le fait même leur temps de réaction. Advenant une dette de sommeil accumulée, en raison d’heures d’éveil consécutives, les risques d’accident augmentent ainsi de façon exponentielle.
Il est donc essentiel que les solutions proposées réduisent complètement l’exposition de tous les travailleurs aux facteurs de risques élevés identifiés ci-dessus.
Les modalités des horaires de travail proposés reposent donc sur les prémisses suivantes :
Horaires prévisibles
Horaires répétitifs
Période d’éveil maximale de 16h par 24h
Ces éléments, qui découlent du rapport de la CNESST, rendent malheureusement impossible le recours à un horaire de faction.
Peu importe sa déclinaison, il est impossible de ne pas exposer les travailleurs à de multiples facteurs de risque. D’ailleurs, les nombreuses tentatives de contrôle des heures d’éveil des employeurs se sont toujours avérées inefficaces pour contrer l’exposition à ces risques.
Notre préoccupation demeure toutefois celle de rendre le travail de tous nos paramédics sécuritaire et exempt de toute forme de dangerosité en lien avec des temps d’éveil excessifs.
L’horaire de faction est le pire horaire que peut avoir une population desservie par un service ambulancier. En effet, le paramédic attend chez lui que l’appel lui soit attribué, se met en direction de la caserne afin de prendre place à bord de l’ambulance en compagnie de son partenaire de travail. Une fois les deux réunis, ils se mettent en route vers la destination de l’appel. Ceci peut prendre jusqu’à 12 minutes dans certaines circonstances, en tenant compte des conditions climatiques, de la circulation et de la période de la journée, ou de la nuit.
Nous savons tous que lors d’une situation critique où la vie est menacée, par exemple un arrêt cardiaque, que chaque minute compte. Plus vite les paramédics seront au chevet du patient, meilleures seront ses chances de s’en sortir vivant. Avec l’horaire de faction, si une personne demeure à plus de 10 km de la caserne, le temps de réponse des paramédics pour arriver sur les lieux va malheureusement dépasser les 15 à 20 minutes. Lors d’un arrêt cardiaque, les chances de réanimation s’estompent de 10% à chaque minute qui passe. Avec l’horaire à l’heure, le paramédic sera positionné sur un point de service. Lors de la réception de l’appel, il se met en route dans la minute, donc il sera sur les lieux en deçà des 10 minutes pour cette même personne.
La démonstration est faite depuis longtemps,
mais le gouvernement tarde à éradiquer cet horaire désuet.
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